Rapport hebdomadaire du marché – 21 février 2022

Forex

L'indice du dollar américain a légèrement augmenté par rapport à un panier de principales monnaies le vendredi 18 février 2022, inversant les pertes précédentes. Cependant, il était toujours en baisse pour la semaine en raison d'une série d'événements liés à la situation Ukraine-Russie qui a mis les traders en émoi. L'indice du dollar américain était en baisse d'environ -0,34 % pour la semaine. Actuellement, l'indice du dollar américain se négocie à environ 95,78 $. Le graphique mensuel ci-dessus montre plusieurs niveaux de support aux SMA 100 et 200 à 95,44 $ et 93,76 $, respectivement. D'autre part, l'indice du dollar américain se négocie juste en dessous du niveau de résistance du SMA 50 à environ 95,97 $.
Comment les autres paires ont-elles réagi ?
- La paire EUR/USD a terminé la semaine avec peu de mouvement, se négociant dans la fourchette de prix de 1,1350 $ - 1,1360 $. Le sentiment concernant les tensions géopolitiques entre la Russie et l'Ukraine a dominé l'activité financière. De plus, les minutes de réunion de la Réserve fédérale n'ont pas fourni de nouvelles indications sur la politique monétaire.
- Le GBP/USD, en hausse pour la troisième semaine consécutive, a conservé sa résilience face à la crise Russie-Ukraine malgré la hausse de l'inflation au Royaume-Uni et l'augmentation des attentes de hausses de taux par la Banque d'Angleterre (BOE). D'un autre côté, les minutes de la Fed de janvier ont déçu les faucons et déclenché une nouvelle vague de ventes de dollars américains.
- Le mouvement du USD/JPY était principalement influencé par les intentions de la Russie en Ukraine et les nouvelles entourant la situation militaire et diplomatique. Le jeudi 17 février 2022, le USD/JPY a clôturé à 114,91 ¥, son niveau le plus bas en 2 semaines, après des rapports d'échanges d'artillerie non vérifiés qui ont déclenché des flux de valeurs refuges vers le yen. Le USD/JPY a franchi la barre des 115,00 ¥ suite à un accord pour que le secrétaire d'État américain Anthony Blinken rencontre le ministre des Affaires étrangères russe Sergey Lavrov à Moscou la semaine prochaine. Cependant, l'impasse continue d'avoir des répercussions sur le marché.
L'accent de cette semaine serait mis sur les données de l'IPC (janvier) pour la zone euro, l'indice de confiance des consommateurs et le rapport sur la politique monétaire de la Fed pour les États-Unis ainsi que les auditions du rapport sur l'inflation au Royaume-Uni par la Banque d'Angleterre. Malgré une semaine de données relativement légère, le thème central restera les développements géopolitiques impliquant la Russie et l'Ukraine.
Matières premières

Il existe une préoccupation croissante selon laquelle des matières premières clés fabriquées et exportées par des entreprises russes pourraient être affectées par les tensions entre la Russie et les nations occidentales concernant l'Ukraine et les sanctions potentielles contre la Russie.
La semaine dernière, l'or a atteint 1 900 $ l'once pour la première fois depuis 2021, avant de reculer en réponse aux discussions diplomatiques américano-russes du 18 février 2022. Cependant, ce repli pourrait être de courte durée, car "les tensions persistantes et encore non résolues continueront de soutenir le bullion", a déclaré Bob Haberkorn, analyste senior du marché chez RJO Futures. Indépendamment de la chute, le prix de l'or a augmenté de 1,9 % maintenant sa tendance haussière pour la troisième semaine consécutive.
Comme le montre le graphique mensuel ci-dessus, l'or se négocie actuellement à environ 1 896,76 $, très près de ses moyennes mobiles de 50 jours et de 100 jours à 1 895,18 $ et 1 893,84 $, respectivement, et bien au-dessus de sa moyenne mobile de 200 jours à 1 877,25 $.
Les prix du pétrole ont subi un coup dur après des rapports indiquant qu'un accord nucléaire avec l'Iran était "plus proche que jamais" Si un accord est conclu, l'Iran pourrait ramener environ 1,3 million de barils par jour (BPD) sur le marché suite à la levée des sanctions américaines. Cette perspective a poussé les prix du pétrole à connaître leur première baisse hebdomadaire en 9 semaines, le vendredi 18 février 2022. Bien que les tensions croissantes autour de la crise Ukraine-Russie n'aient pas offert de soutien significatif, l'incertitude pourrait potentiellement faire grimper les prix.
Le vendredi 18 février 2022, le WTI brut de référence se négociait autour de 91,07 $ le baril, clôturant à 4,6 % en dessous de son niveau de la semaine précédente.
Étant donné que les marchés pétroliers sont actuellement imprévisibles, il est très probable qu'OPEC+ maintienne sa stratégie d'augmentation de production de 400 000 BPD d'ici avril 2022 pour maintenir une certaine normalité et des conditions stables à long terme.
Cryptomonnaies

La semaine dernière, le Bitcoin est tombé en dessous de son niveau psychologique clé de 40 000 $, ce qui l'a déplacé plus profondément dans le territoire baissier. La plus grande cryptomonnaie au monde a perdu environ 6 % la semaine dernière, atteignant des creux d'environ 39 858 $ alors que l'impasse entre la Russie et l'Ukraine continuait d'effrayer les traders.
D'un point de vue technique, le graphique ci-dessus montre le support primaire actuel du Bitcoin à 36 450 $, tandis que tout potentiel de hausse verrait son niveau de résistance primaire de 39 913 $ entrer en jeu à 38,2 % de retracement. Une rupture de ce niveau introduirait 41 013 $ comme son nouveau niveau de résistance primaire.
La deuxième cryptomonnaie, Ether, a continué de refléter les mouvements de prix du Bitcoin avec une perte hebdomadaire de près de 7 %. Lors de la séance matinale de vendredi, Ethereum n'a pas réussi à maintenir son niveau de support majeur à 2 900 $ et a subi une nouvelle vague de ventes qui a fait chuter Ether à un creux intrajournalier d'environ 2 750 $.
Bien que la vente de la semaine dernière ait placé la plupart des 20 principales cryptomonnaies dans le rouge, seule Avalanche (AVAX) a terminé la semaine en territoire positif, affichant un intéressant 3 %.
"Wall Street est passée en mode de réduction des risques, et le Bitcoin en paie le prix", a commenté Edward Moya, analyste senior du marché chez OANDA. "Les craintes concernant les préoccupations géopolitiques et un resserrement potentiellement agressif des banques centrales entraînent les cryptos dans une chute libre."
De plus, la montée de la surveillance gouvernementale du marché américain des cryptomonnaies pose une menace supplémentaire pour les mouvements de prix à long terme. Dans un développement récent, le FBI des États-Unis a lancé l'unité d'exploitation des actifs virtuels pour se concentrer sur les crimes liés aux cryptomonnaies. De même, le Département de la Justice a nommé le premier directeur de son équipe nationale récemment établie pour l'application des cryptomonnaies.
Indices américains
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*La variation nette et le pourcentage de variation nette sont basés sur le changement de prix de clôture hebdomadaire du lundi au vendredi.
Les principaux indices boursiers américains semblaient sur le point d'une hausse générale en milieu de semaine, pour finalement finir en baisse après avoir chuté jeudi et vendredi. Les indices ont chuté de près de 2 %, les tensions militaires à la frontière russo-ukrainienne étant la force motrice. Ces tensions géopolitiques ont ajouté à l'inflation déjà élevée sur le marché et aux attentes croissantes de hausses de taux par la Fed. De plus, le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans a atteint 2,06 % mercredi 16 février 2022, son plus haut niveau depuis juillet 2019, avant de retomber autour de 1,93 % vendredi 18 février 2022. Les facteurs contribuant à cette dynamique étaient les signaux ambigus de la Russie et de la Fed, ainsi que les rapports économiques.
Selon les rapports économiques de janvier, les ventes au détail américaines ont augmenté après une baisse en décembre grâce à une forte augmentation des ventes en ligne et des ventes de meubles, contribuant à une croissance meilleure que prévu. De plus, une forte inflation a également favorisé le total des ventes au détail du dernier mois, qui était en hausse de 3,8 % par rapport à une baisse de 2,5 % en décembre. D'autre part, le dernier total hebdomadaire des nouvelles demandes d'allocations chômage a bondi à 248 000, le niveau le plus élevé depuis 4 semaines.
D'un autre côté, la Fed a publié les minutes de la réunion du FOMC de janvier, ce qui a apporté un certain réconfort aux marchés puisque rien de majeur n'a surpris ou été jugé trop agressif. Bien que la Fed soit généralement prête à relever les taux en mars, les minutes ont indiqué qu'elle ne favorisait pas une hausse de 0,50 % ou d'autres mouvements agressifs. Cependant, le comité a reconnu qu'une réduction significative du bilan de la Fed semblait prudente. Il y a à peine 2 semaines, les attentes du marché pour une hausse de 0,50 % lors de la réunion de mars sont tombées de plus de 90 % à environ 33 %.
Cette semaine, les événements clés à surveiller seraient l'indice de confiance des consommateurs et le rapport sur la politique monétaire de la Fed (qui est provisoire).
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