Les résultats de Nvidia et Salesforce au centre de l’attention alors que l’IA entre dans sa deuxième vague

Note : Depuis août 2025, nous ne proposons plus la plateforme Deriv X.

‍

La première vague de l’essor de l’IA était faite de feu et d’éclat, de démonstrations époustouflantes, de pénuries de GPU et d’un battage médiatique suffisant pour alimenter un petit centre de données. Mais à l’ouverture de la saison des résultats, les investisseurs déplacent leur attention du spectacle à la substance. La question n’est plus seulement ce que l’IA peut faire, mais qui la fait fonctionner à grande échelle, et surtout, qui en tire profit.

Nvidia et Salesforce se situent aux extrémités opposées de la chaîne de valeur de l’IA, mais tous deux se préparent à des rapports de résultats très attendus cette semaine. Nvidia, le roi incontesté du matériel IA, a connu une hausse historique de la demande – mais la pression réglementaire et la concurrence croissante commencent à lui faire de l’ombre. Salesforce, quant à lui, tente de prouver que sa plateforme propulsée par l’IA, Agentforce, n’est pas qu’un simple ajout brillant – c’est un moteur de croissance pour la prochaine phase de la technologie d’entreprise.

Alors que l’IA générative passe des laboratoires et des gros titres aux salles de conseil et aux bilans, les enjeux évoluent. Il ne s’agit plus de savoir qui est arrivé le premier, mais qui peut mener la deuxième vague.

Nvidia : au sommet, mais avec quelques nuages à l’horizon

Commençons par Nvidia. Wall Street s’attend à un trimestre exceptionnel une fois de plus, poursuivant sa période de croissance impressionnante des revenus.

Le fabricant de puces devrait afficher un chiffre d’affaires de 43,4 milliards de dollars, en hausse spectaculaire de 66 % en glissement annuel, et un bénéfice net de plus de 21 milliards de dollars. C’est ce qui arrive quand vos GPU sont effectivement l’épine dorsale de l’IA moderne.

Mais même la royauté technologique ne peut ignorer la géopolitique. Les restrictions à l’exportation vers la Chine ont déjà coûté des milliards à Nvidia – une charge de 5,5 milliards de dollars liée à ses puces H20, pour être précis. Le PDG Jensen Huang n’a pas mâché ses mots, qualifiant la politique américaine d’« échec » qui a fait plus de mal à l’innovation américaine qu’aux ambitions chinoises. Ajoutez à cela des contraintes d’approvisionnement et des grandes entreprises technologiques développant leurs propres puces, et la route à venir semble un peu plus cahoteuse que les derniers trimestres.

Pourtant, Nvidia reste la référence en matière d’infrastructure IA. La question est de savoir si sa valorisation reflète un potentiel futur ou si elle est déjà fixée pour la perfection. Les investisseurs seront attentifs à tout signe d’affaiblissement de la demande, surtout alors que le monde passe du développement à la mise en œuvre de l’IA.

Intégration de l’IA chez Salesforce : des promesses aux preuves

Si Nvidia est l’armurier de l’essor de l’IA, Salesforce essaie d’être le stratège – vendant des outils qui aident les entreprises à réellement utiliser l’IA. Sa dernière initiative prend la forme d’Agentforce, une plateforme propulsée par l’IA qui a déjà rencontré un solide succès initial avec plus de 3 000 clients payants. C’est élégant, intégré à Slack, et conçu pour dynamiser le service client, la prévision des ventes, et plus encore.

Mais la barre est haute. La croissance des revenus principaux de Salesforce a ralenti à environ 9 %, et bien que ses marges et flux de trésorerie s’améliorent, il doit démontrer que l’IA peut réellement réaccélérer le chiffre d’affaires.

Les analystes prévoient un BPA non-GAAP de 2,54 $, soit une augmentation de 4 % en glissement annuel – respectable, mais pas révolutionnaire.

Ce trimestre, la mission de Salesforce est de prouver qu’Agentforce n’est pas qu’un simple vernis sur une plateforme héritée. L’IA peut-elle vraiment aider à conclure les affaires plus rapidement ? Peut-elle réduire le taux de désabonnement, augmenter la productivité et justifier des niveaux d’abonnement plus élevés ? Ce sont les questions auxquelles les investisseurs veulent des réponses.

Le véritable test : l’IA d’entreprise en action

Nous sommes passés au-delà de la phase où impressionner les investisseurs suffisait. Il s’agit maintenant d’impressionner les directeurs financiers, les responsables des opérations et les acheteurs IT – les personnes qui doivent justifier les dépenses par des résultats concrets. Dans ce contexte, Nvidia et Salesforce représentent deux paris différents sur l’avenir de l’IA.

Le défi de Nvidia est de maintenir son élan dans un paysage mature et concurrentiel. Le défi de Salesforce est de prouver que ses outils d’IA fonctionnent dans le monde réel – et que les clients sont prêts à payer pour eux.

Ce qu’ils ont en commun, c’est la pression. La pression de répondre à des attentes élevées. La pression de montrer que l’IA est plus qu’une ligne sur une feuille de route produit ou un appel aux résultats, et la pression de fournir de la clarté dans un marché qui a déjà connu un cycle de battage médiatique.

Perspectives techniques : qui mènera la deuxième vague de l’IA ?

La première vague de l’IA portait sur la possibilité – construire les modèles, les puces, l’infrastructure. Cette histoire était celle de Nvidia. La deuxième vague concerne la praticité : intégrer l’IA dans les flux de travail, améliorer les résultats commerciaux et prouver le retour sur investissement. C’est là que des entreprises comme Salesforce doivent se montrer à la hauteur.

À l’approche des résultats, les projecteurs sont braqués sur ces deux géants technologiques. Nvidia doit défendre sa couronne. Salesforce doit prouver qu’il a gagné sa place à la table.

Quoi qu’il en soit, cette semaine pourrait façonner le prochain chapitre de l’IA d’entreprise – pas seulement qui construit l’avenir, mais qui le vend réellement.

Au moment de la rédaction, Nvidia montre une certaine pression d’achat sur le graphique journalier. Avec des prix actuellement proches d’une zone de vente, on peut envisager une possible correction. Cependant, les barres de volume montrent que la pression d’achat se renforce, ce qui plaide en faveur d’un mouvement haussier. Si les acheteurs prennent le dessus, les prix pourraient rencontrer une résistance au niveau de 135,95 $. En cas de chute significative, les prix pourraient trouver un support aux niveaux de 113,92 $ et 104,80 $.

Salesforce, en revanche, montre une certaine pression de vente sur le graphique journalier dans une zone de vente – suggérant de possibles nouvelles baisses. Le scénario baissier est également soutenu par les barres de volume qui indiquent un momentum baissier accru. En cas de baisse significative, les prix pourraient être soutenus au niveau de 262,75 $. En cas de rebond, les prix pourraient rencontrer une résistance aux niveaux de 290 $ et 330 $.

Vous attendez les résultats de Nvidia et CRM ? Vous pouvez spéculer sur l’évolution des prix de Nvidia et CRM avec un compte Deriv MT5 ou Deriv X.